La Caisse publie son rapport annuel 2016
La Caisse de dépôt et placement du Québec a rendu public aujourd’hui son rapport annuel pour l’exercice se terminant le 31 décembre 2016. En plus de l’analyse détaillée des résultats financiers publiés le 24 février dernier, elle y présente le bilan complet de ses activités, dont voici les faits saillants :
PERFORMANCE SUR CINQ ANS
- Rendement annualisé de 10,2 % et progression de l’actif net de 111,7 G$ attribuable à des résultats de placement nets de 100 G$ et à des dépôts nets de 11,7 G$.
- Chacune des trois catégories d’actif contribue significativement au rendement global de la Caisse sur cinq ans, qui surpasse celui de son portefeuille de référence de 1,1 point de pourcentage. Cet écart représente 12,3 G$ de valeur ajoutée.
- Les rendements des huit principaux déposants se situent entre 8,7 % et 11,4 %.
PERFORMANCE 2016
- Rendement global de 7,6 % et progression de l’actif net de 22,7 G$ attribuable à des résultats de placement nets de 18,4 G$ et à des dépôts nets de 4,3 G$.
- Le rendement global de la Caisse pour l’année 2016 surpasse de 1,8 point de pourcentage celui de son portefeuille de référence, représentant 4,4 G$ de valeur ajoutée.
- Les rendements des huit principaux déposants se situent entre 6,3 % et 8,2 %.
PRÉSENCE DE LA CAISSE AU QUÉBEC
- Stratégie qui s’appuie sur trois axes avec plusieurs réalisations concrètes dans chacun :
- Croissance et mondialisation
- Partage d’expertise et de réseaux pour accompagner Lasik MD, KDC et IPL dans leurs acquisitions aux États-Unis et Fix Auto dans son expansion en Asie-Pacifique;
- Investissements dans Groupe Marcelle pour l’acquisition de Lise Watier Cosmétiques et dans Moment Factory pour la création d’une nouvelle entité en multimédias.
- Projets structurants
- Dévoilement du Réseau électrique métropolitain (REM), un projet de réseau intégré de transport collectif, électrique et automatisé, de 67 km et 27 stations, pour la grande région de Montréal;
- Partenariat entre Ivanhoé Cambridge et Claridge visant des investissements immobiliers dans le Grand Montréal, et poursuite de projets de construction et de revitalisation à travers le Québec.
- Innovation et relève
- Inauguration de l’Espace CDPQ, un hub pour favoriser la croissance et la mondialisation des entreprises québécoises;
- Création du fonds Espace CDPQ de 50 M$ pour les PME innovantes qui visent une expansion mondiale, dont 10 M$ sont répartis dans deux fonds d’amorçage à Québec et Montréal;
- Investissements dans des entreprises oeuvrant dans des secteurs porteurs de la nouvelle économie comme Triotech, Felix & Paul Studios et Groupe Stingray Digital;
- Appui à des entreprises qui se distinguent par leur capacité à innover, notamment Hopper et AddÉnergie.
- Croissance et mondialisation
- Nouveaux investissements et engagements de 13,7 G$ sur cinq ans, dont 2,5 G$ en 2016.
- Actif total au Québec de 58,8 G$, dont 36,9 G$ investis dans le secteur privé, et partenariats avec plus de 550 PME par l’entremise d’investissements directs et indirects. La Caisse mise sur l’accroissement de ses investissements dans le secteur privé, aussi bien dans les entreprises, l’immobilier et les infrastructures, parce qu’il s’agit du moteur de la croissance économique du Québec.
GESTION DES RISQUES
- En 2016, le niveau de risque de marché du portefeuille global a diminué sensiblement par rapport à 2015 - passant de 24,2 % à 22,9 % de l’actif net (p. 49) - malgré la hausse de la pondération des catégories d’actif moins liquides.
- Le degré d’avancement élevé de la gouvernance de la Caisse en matière de gestion des risques a été confirmé par un audit réalisé par une équipe d’audit interne appuyée par une firme externe (p. 50).
- La Direction des risques a consolidé la structure de fonctionnement en mettant l’accent sur l’analyse transversale et a assuré un contrepoids au sein des comités d’investissement (p. 51).
RÉMUNÉRATION
- Rappel des caractéristiques du programme de rémunération entré en vigueur en 2010 :
Principaux objectifs
- Payer pour la performance en tenant compte du rendement procuré aux déposants et de la performance soutenue sur plusieurs années.
- Offrir une rémunération concurrentielle afin d’attirer, mobiliser et retenir les employés ayant les compétences requises pour permettre à la Caisse d’atteindre ses objectifs stratégiques.
- Assurer un alignement entre les intérêts des employés et ceux des déposants sur un horizon à long terme.
Mise en œuvre et application
- Balisage rigoureux des marchés de référence par une firme reconnue, Willis Towers Watson.
- À la demande du conseil d’administration, une validation de la juste application du programme de rémunération a été menée par une firme indépendante d’experts-conseils, Hugessen Consulting, reconnue en matière de rémunération dans l’univers des caisses de retraite (p. 98).
- Revue de performance de chaque employé en vertu d’un processus d’évaluation rigoureux pour déterminer la rémunération incitative à laquelle il a droit (p. 96).
Seuils obligatoires de coïnvestissement
- Afin de favoriser un meilleur alignement des intérêts des employés avec le succès soutenu à long terme de la Caisse, une portion significative de la rémunération incitative totale de certains groupes d’employés est différée sur une période de trois ans.
- Pour rester à l’avant-garde des meilleures pratiques de l’industrie, les seuils minimums devant être obligatoirement versés dans un compte de coïnvestissement ont été augmentés de façon importante depuis 2013 pour les employés ayant une influence directe sur la performance organisationnelle et financière de la Caisse :
- Au moins 55 % de la rémunération incitative totale des membres de la haute direction – soit plus de la moitié de leur rémunération incitative – renforçant ainsi l’alignement entre les intérêts des dirigeants et ceux des déposants et rendant cette mesure encore plus exigeante que les pratiques en vigueur dans l’industrie;
- 35 % de la rémunération incitative totale des vice-présidents principaux,
vice-présidents et employés en investissement des niveaux intermédiaire et senior; - 25 % pour les autres cadres et professionnels de haut niveau.
- Les montants différés payés en 2019 à l’égard de 2016 varieront à la hausse ou à la baisse selon le rendement global absolu moyen de la Caisse durant cette période.
Rémunération incitative
- Afin de renforcer une performance encore plus soutenue à long terme, à partir de 2016, celle-ci est dorénavant mesurée sur une période de cinq ans (la période était de 4 ans avant 2016).
- En tenant compte des primes, la rémunération globale des employés de la Caisse en 2016 se situe à la médiane des marchés de référence, pour un rendement annualisé de 10,2 % sur une période de cinq ans, ce qui correspond à 12,3 G$ de valeur ajoutée par rapport au portefeuille de référence (p. 98).
- Le total de la rémunération incitative versée en 2017 à l’égard de la performance de 2016 est de 59,0 M$ (incluant la haute direction), ce qui représente moins de 1 % de la valeur ajoutée cumulative de 12,3 G$.
- La prime annuelle représente moins de 0,5 % du revenu de placement net moyen.
- En lien avec la stratégie de la Caisse de livrer une performance soutenue à long terme, le tableau suivant met en perspective les primes versées dans ces années par rapport à la valeur ajoutée cumulative.
- L’augmentation des primes versées de 2015 à 2016 s’explique par une valeur ajoutée importante en 2016 sur cinq ans (12,3 G$), de même que par des rendements soutenus (10,2 % sur cinq ans), ainsi que par l’acquisition et le développement du talent et de l’expertise de plus haut niveau afin de permettre à la Caisse d’exécuter sa stratégie, notamment en placements privés, en infrastructures et pour la création du nouveau portefeuille de crédit.
- Cette année, dans le cadre du programme de rémunération incitative, les employés (incluant la haute direction) ont différé, jusqu’en 2019, un montant de 32 M$.
- Les primes coïnvesties dans le cadre du programme de rémunération incitative ont été versées en 2016, conformément aux conditions du programme et aux règles fiscales en vigueur. Les montants versés en 2016 qui avaient été coïnvestis en 2013 par les cinq hauts dirigeants les mieux rémunérés qui se rapportent au président et chef de la direction sont présentés dans le Tableau 41 de la page 103 du rapport annuel 2016.
Rémunération du président et chef de la direction
Salaire de base et rémunération directe
- Conformément à sa demande, M. Sabia n’a reçu aucune augmentation salariale depuis son entrée en fonction en 2009. Son salaire de base est demeuré inchangé en 2016 et le demeurera en 2017.
Rémunération incitative et coïnvestissement
- Conformément aux politiques qui privilégient l’atteinte des objectifs d’affaires de la Caisse et la performance de l’organisation, le conseil d’administration considère que « M. Sabia a, encore une fois cette année, livré une performance exceptionnelle et a largement dépassé les objectifs fixés » (p. 100).
- Pour les années 2009 et 2010, M. Sabia avait renoncé à toute forme de rémunération incitative. En 2016, il a reçu un montant de rémunération incitative différé, associé aux sommes coïnvesties en 2013 et reflétant la solide performance de la Caisse depuis trois ans.
- De sa rémunération incitative 2016, M. Sabia s’est vu verser 1 160 000 $ et a choisi de différer un montant de 1 740 000 M$ au titre du compte de coïnvestissement. La valeur de ce montant variera, à la hausse ou à la baisse, selon le rendement absolu moyen de la Caisse sur la période de trois ans se terminant en 2019.
Régime de retraite et indemnité de départ
- M. Sabia a renoncé dès son arrivée à participer à tout régime de retraite, et ce, pour toute la durée de son mandat. Il a également renoncé à toute indemnité de fin d’emploi.
- Tous les détails relatifs à la rémunération du président et chef de la direction et des cinq dirigeants les mieux rémunérés apparaissent aux pages 99 à 107 du rapport annuel.
DÉPENSES
- En 2016, le ratio des dépenses de la Caisse s’établit à 20 cents par 100 $ d’actif net moyen, un niveau comparable à celui de son industrie.
- Les dépenses incluent les charges d’exploitation, dont la rémunération et les frais de gestion externe.
INVESTISSEMENT RESPONSABLE
- La politique sur l’investissement responsable de la Caisse s’articule autour de deux volets :
- Intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le processus d’analyse ou de revue des investissements (p. 72-73);
- Engagement actionnarial (p. 73-75).
- En 2016, diverses actions ont été menées en vertu de cette politique, notamment :
- Examen spécifique des éléments ESG pour 138 sociétés en portefeuille (p. 72);
- Exercice du droit de vote sur 40 077 propositions dans le cadre de 3 718 assemblées d’actionnaires (p. 75).
Les versions électroniques du rapport annuel et des renseignements additionnels 2016 sont disponibles ici :
À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un investisseur institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d’assurances publics et parapublics. Son actif net s’élève à 270,7 G$ au 31 décembre 2016. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu’en placements privés, en infrastructures et en immobilier à l’échelle mondiale. Pour obtenir plus de renseignements sur la Caisse, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter @LaCDPQ ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.
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